Évolution architecturale
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« Autrefois, des confesseurs éclairés conseillaient ou ordonnaient à leurs pénitents qui avient quleque inimitiés, d’y aller faire des pèlerinages pour obtenir de Dieu, l’esprit de Paix et de charité et une parfaite réconciliation avec leurs ennemis… Nous ne devons pas seulement honorer ou invoquer la Sainte Vierge à Esquermes pour obtenir la grâce de nous réconcilier avec nos ennemis mais principalement pour avoir celle d’être réconcilier avec Dieu. »
« La Sainte Vierge honorée dans sa chapelle d’Esquermes sous le titre de N.D. de Réconciliation »
éditée à Lille « A la Bible d’or couronnée » en 1729
Le pèlerinage joue un rôle centrale dans l’Histoire de la chapelle, et mérite donc d’être raconter spécifiquement. Lorsque des bergers découvrent un statue de la vierge en 1014, des pélerings provenant des environs accouèrent pour adorer la vierge. Ce phénomène pris de l’ampleur lorsque le comte de Flandres Baudoin IV ( 987-1035), guéri d’un mal incurable en invoquant Notre Dame à Esquerme, décide de faire bâtir sur ce lieu une « modeste chapelle ». LA chapelle fut d’abord connu sous le vocable de l’Annonciation, en l’honneur l’accouchement d’Ogive de Luxembourg (986-1030) en 1012 à plus de 50 ans, donnant naissance à Baudoin V (1012-1067). Ce vocable fut rapidment supplanter par celui de Réconciliation. Un troisième vocable Notre Dame d’Esquermes à toujours été utilisé parallèlement. Aucun document n’atteste directement du pèlerinage de cette époque. On trouve des évocations indirectes dans d’autres sources indiquant qu’il s’agit du plus vieux pèlerinage de la région. Il est de 40 ans plus ancien que celui de Notre Dame de Treille, un siècle de Notre Dame de Fives et de cinq siècles après celui de Notre Dame de Grâce à Laos, datant de 1581. En ce temps, le culte de la Vierge était très important dans les 6 paroisses lilloises. La renommée du pèlerinage peut être estimée à travers les indulgences accordées par les papes, tout d’abord Pie II(1405-1464) le 22/10/1461, puis Paul V (1550-1621) le 12/05/1620 et enfin Urbain VIII ( 1565-1644) le 05/06/1626. Cependant, la pratique du pèlerinage diminue au cours des siècles suivants. Au XVème siècle, on remarque que cette pratique a disparu. Le jésuite Jean Buzelin (1572-1629) attribue le déclin de l’activité de la chapelle à la concurrence de Notre dame de Grâce de Loos et de Notre Dame de Treille. Ces pèlerinages sont nouveaux, ce qui expliquerait leurs succès. A cela s’ajoute les épisodes des guerres de religion ayant déchiré la région
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Jésuites
La chapelle et son culte sont repris au milieu du XVIIème siècle par les Jésuites. L’aspect particulier du pèlerinage voulu par ces derniers est la mise en place des « stations », qui mettent en valeur le parcours terrestre de la Vierge jusqu’à son Assomption, tout en sacralisant la notion de voyage, le long du chemin vers Esquermes. Les Jésuites sont le bras armé du Pape dans la lutte contre la réforme protestante. Ils créent des écoles et collèges pour éduquer les jeunes générations dans la foi catholique, réalisent des prédications et encadrent les « actions catholiques de l’époqueé que peuvent représenter les sodalité. C’est à dire des congrégations ou association de fidèles.
Chronologie de l’arrivée des Jésuites :
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1581 : Les Jésuites prêchent pour la première fois à Lille sans s’y installer. Certains auteurs font cependant remonter cette date à 1555-56.
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1590 : 5 Jésuites dont Guillaume Haugouard, issu d’une famille lilloise très connue, s’installèrent dans la maison de celui ci au « Tronponnet » situé entre l’actuelle rue des Bouchers et la rue de la Barre. Une première école est ouverte au 80 rue Pierre Mauroy, anciennement rue de Paris.
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27/04/1592 : Le magistrat signe un contrat autorisant l’ouverture du Collège et octroie une pension annuelle de 1 000 florins.
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1606 : la ville décide l’édification d’une nouvelle maison. Ecole et Eglise pour un montant de 400 000 florins.
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1606/1610 : Construction du Collège et de l’église rue des Jésuites, actuellement rue de l’Hôpital Militaire. L’église actuel est l’église Saint Étienne.
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-22/05/1606 : La première pierre est posée.
-10/10/1610 : installation dans les locaux
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1612 : La compagnie de Jésus « Lilloise » comportait :
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-25 Pères
-15 Scholastiques
-14 Frères
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1617 : Jacob Maximilien Billain de Gand, évêque de Tournai accède à la requête des Jésuites pour que le Saint Sacrement soit installé dans la chapelle d’Esquermes « Toterat cit sit venerabile sacramentum expositiem in cappela d’esquermes ».
Même si les pélerinnages ont perdu XVI siècle de leur importance, la chapelle reste unétape incontournable du pèlerinage vers N.D. de Grâce à Loos, qui attire les foules par l’attrait de la nouveauté, comme l’explique le Père Jean Buzelin (1571-1626) dans son ouvrage Gallo-Flandria Sacra et Profana » en 1625.
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14/02/1622 : Les Jésuites prennent en charge la chapelle et son culte, suite à une démarche du Père Jean Lobet, recteur du collège.
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Engelbert des Bois, Prévôt au nom du chapitre de Saint Pierre leur cède toue la chapelle avec toutes ses rentes sous réserve qu’ils se chargent de la faire desservir dans les conditions de la charte de décembre 1222 ce qui permet à la Compagnie de Jésus de vivre mieux. Elle comptait alors aux alentours de 60 personnes. Une allocation de 30 00 florins est attribuée pour le personnel enseignant ne pouvant suffire pour les Jésuites se livrant à la prédication.