La chapelle de Notre-Dame de Réconciliation se situe dans le quartier d’Esquermes, à l’ouest de la ville de Lille aujourd’hui. Cependant, le rattachement à la ville de Lille ne date que de 1858, il est donc assez récent. Jusqu’à cette période, il s’agit d’un village. Celui-ci est traversé par une rivière nommée l’Arbonnoise qui a la particularité de se diviser en de nombreux bras, créant de petites îles avec prairies et vergers. Les albums de Croÿ donnent un aperçu de du village en 1603.
L’église Saint Martin est visible au milieu de l’église. La chapelle est reconnaissable à son toit de tuile, coupé en son milieu par un petit clocheton. L’occupation du site est ancienne. Au XIXe siècle, la découverte d’un cimetière mérovingien et de poteries par Henri Rigaux en constituent les preuves. Ce village abrite la propriété de plusieurs bourgeois de Lille et de nobles de la région. Les limites du village correspondaient aux quartiers actuels d’Esquermes, du Faubourg de Béthune, du faubourg des Postes et Des « Bois Blancs » et d’une partie de Wazemmes. Au XIXe siècle, tout change avec le rattachement de la ville, le l’industrialisation effaçant le caractère rural d’Esquermes. On y trouve alors neuf filatures de lin ou de coton, plusieurs blanchisseries et teintureries, des brasseries, une importante sucrerie, dix entreprises de métallurgie. La population connaît une croissance conséquente, passant de 2 836 habitants en 1851 à 16 150 en 1902. La paupérisation s’installe progressivement à Esquermes. Jusqu’à cette période, la vie de l’Église se modifie également, l’Église Saint Martin et la chapelle Notre Dame de Réconciliation constituent les seuls édifices religieux. Esquermes est marqué par l’arrivée de nouvelles paroisses et églises : Notre de Victoires au faubourg de Béthune, Notre Dame de Consolation à Vauban, et Saint Charles aux Bois Blancs. On comprend ainsi que cette
chapelle joue un rôle important dans l’Histoire d’Esquermes.